L’adolescence est une période de changements intenses – physiques, émotionnels et sociaux. Il est normal que les ados traversent des hauts et des bas. Mais parfois, ces difficultés dépassent la simple « crise d’ado » et peuvent cacher une véritable détresse psychologique.

Reconnaître les signes précoces d’une dépression peut faire toute la différence pour offrir le soutien dont un adolescent a besoin. Voici 5 signaux à ne pas ignorer.

 

 

1. Une humeur sombre ou une irritabilité persistante

Chez les adolescents, la dépression ne se manifeste pas toujours par de la tristesse. Elle peut prendre la forme d’une irritabilité quasi permanente, d’accès de colère ou d’un agacement constant.
Si ces comportements durent plus de deux semaines et semblent disproportionnés par rapport aux situations, cela mérite une attention particulière.

2. Perte d’intérêt pour les activités habituelles

L’ado qui adorait sortir avec ses amis, pratiquer un sport ou s’adonner à une passion peut soudain tout arrêter.
Cette perte de motivation et de plaisir – appelée anhédonie – est un indicateur important d’un mal-être profond.

3. Changements physiques et comportementaux

Les signes peuvent aussi être corporels : troubles du sommeil (insomnie ou excès de sommeil), modifications de l’appétit, perte ou prise de poids, fatigue persistante, plaintes physiques inexpliquées (maux de tête, douleurs).
Des difficultés scolaires soudaines, une baisse de concentration ou un désintérêt pour l’école peuvent également apparaître.

4. Sentiments de culpabilité ou désespoir

Un adolescent en dépression peut exprimer un sentiment d’inutilité, se dévaloriser, ou se montrer excessivement coupable de situations qui ne dépendent pas de lui.
Ces pensées négatives peuvent s’installer durablement et fragiliser encore davantage son estime de soi.

5. Retrait social

L’éloignement progressif des amis, de la famille ou des activités collectives peut être un signal fort.
Parfois, l’ado change radicalement de cercle ou préfère rester seul, non pas par choix, mais par manque d’énergie ou de confiance.

Et si l’ado exprime des idées suicidaires…

Il s’agit d’un signal d’alerte maximal qui nécessite une action immédiate : écouter sans jugement, rester présent, et contacter sans attendre un professionnel de santé ou un numéro d’aide (en France : 3114, 24h/24 et 7j/7).

Comment réagir en tant que parent ou adulte référent ?

• Écouter sans minimiser : éviter les phrases comme « c’est juste une phase » ou « ça va passer ».

• Ouvrir le dialogue : poser des questions ouvertes, montrer de l’intérêt pour ce que l’ado vit.

• Chercher de l’aide professionnelle : médecin, psychologue, infirmier scolaire…

• Soutenir les habitudes de vie saines : sommeil, alimentation, activité physique, moments de détente.

Source : adozen.fr